Le ciel qui ne pouvait devenir bleu… Au sujet de l’histoire

1. L’histoire

Une petite fille, Gaalamie, s’éprend d’un lieu oublié par le temps. Là-bas, le soleil ne brille jamais.
Elle désire remettre en lumière cette contrée qui est le royaume de la sorcière du Ciel si Bas, appelée Cloaca, chasseuse de poussières d’étoiles.
Gaalamie va devoir faire preuve d’habileté pour parvenir à ses fins…

2. Le conte poétique d’abord

« Le ciel si gris à l’horizon, au-dessus d’elle de noirs moutons … ».

Ces derniers sont aussitôt figurés.
Les indications des paysages sont volontairement limitées à l’essentiel, cela suscite l’évocation d’un monde concentré autour de la problématique des personnages.
Les caractéristiques de ceux-ci sont déterminées par un détail du récit.

Pour Gaalamie :

« Par le rouge pivoine de son chapeau, elle ressemble à un vrai coquelicot. »

 Pour Cloaca :

« Un bruissement d’ailes, des ailes de papier suivi d’un petit rire agité. »

Textes, illustrations et musiques, les uns en dialogue avec les autres, constituent un ensemble homogène. Par ailleurs, le choix d’intégrer le texte à l’image a été guidé pour un meilleur déroulé de l’histoire. Les chansons correspondant à certains épisodes de l’histoire, ce sont les images liées à ceux-ci qui servent de fond aux chansons, dont on retrouve facilement le texte à la fin de l’album.
La musique, les chansons mettent en scène chaque personnage de l’histoire :
– Gaalamie : « Gaalamie ».
– Cloaca : « Mille et… Une sorcière ».
Les lieux ou différentes scènes de l’histoire sont également représentées musicalement :
– Le grand pré : « Où le soleil ne brille jamais ».
– Le Ciel si Bas : « Le grand lit de Cloaca ».
La musique souligne la poésie de l’histoire en posant une ambiance sonore pour chacune des chansons. C’est une ambiance descriptive où tout est mis en œuvre : utilisation de multiples percussions qui ponctuent le texte, le jeu descriptif des guitares, les jeux vocaux se perdant souvent dans des échos, les multiples bruitages…

• Des personnages complexes, entre apparence et réalité : deux lectures
  Entre, d’une part la pureté supposée de la petite fille Gaalamie  et la malfaisance supposée de la sorcière Cloaca, et d’autre part la réalité des agissements de chacune,  une distorsion se joue dans le développement du récit, notamment à son issue. Au fond, Cloaca fait preuve d’une confiance naïve tandis que Gaalamie a finalement recours à une certaine malice … au nom d’une lumière à recouvrer.
  Une discordance introduite pour susciter le questionnement de l’enfant, des échanges entre ce dernier et l’adulte sur la complexité du monde.

3. La biographie des auteurs

Extraits à écouter 🎶🎶

 Le ciel qui ne pouvait devenir bleu…Histoire

Où le soleil ne brille jamais

Gaalamie

Mille et…Une sorcière

Le grand lit de Cloaca